PARIS-NICE 2014
Romain Bardet : « Commencer à courir en leader »
Crédit-Photo de Patrick Dorckel - (Archives arrivée 2013 à brioude / Paris - Nice)
Le meilleur Français du Tour 2013 avoue une certaine tendresse pour Paris-Nice, qu’il a découvert l’année dernière. Mais c’est surtout avec appétit que Romain Bardet se projette sur la 72ème édition de la Course au soleil. Sa 13ème place sur le récent Tour of Oman (meilleur jeune) et sa victoire sur la Drôme Classic avant-hier, en font un des outsiders susceptibles de bousculer les favoris que seront Richie Porte, Vincenzo Nibali ou Tejay Van Garderen…
Après une saison 2013 déjà concluante, l’année 2014 débute sur une tendance encore plus encourageante. S’agit-il d’une feuille de route idéale avant d’aborder Paris-Nice ?
C’est même exactement ce que j’espérais. J’avais choisi de ne pas courir en janvier et de démarrer ma saison assez tard, avec le Tour of Oman comme premier rendez-vous. Et j’ai été totalement satisfait puisque j’ai pu y peaufiner ma forme, et surtout rouler à un bon niveau dans l’étape de la Montagne Verte (8ème). Le week-end dernier je suis revenu à des schémas de course différents sur la Classic Sud Ardèche et la Drôme Classic. Cela s’est passé à merveille, sur des courses nerveuses où j’ai été acteur les deux jours, et j’ai pu aller chercher ma première victoire professionnelle sur une course d’un jour. C’est très important d’emmagasiner de la confiance avant l’objectif de Paris-Nice.
Vos résultats s’inscrivent dans une dynamique d’équipe florissante, puisque Carlos Betancur a de son côté levé les bras sur le Tour du Haut-Var. Comment vous répartirez-vous les rôles la semaine prochaine ?
Sur le papier, nous serons les deux leaders protégés par le reste de l’équipe au départ. Mais ensuite, le parcours nous obligera à nous montrer très réactifs, et pragmatiques. Nous nous adapterons en fonction des résultats et des faits de course tout au long de la semaine.
« Il va falloir gratter des places et des secondes tous les jours »
Le parcours semble taillé pour des coureurs qui présentent vos qualités. Vous sentez-vous inspiré ?
Naturellement, je me suis réjoui en voyant qu’il n’y avait pas de chrono. Je vois aussi qu’il n’y a pas une seule arrivée reine, où les coureurs d’une équipe pourraient programmer un coup porté à tout le reste du peloton par leur leader. Il va donc falloir gratter des places et des secondes tous les jours. Et pour cela, il faut tenter des choses. Après les premières étapes qu’il faudra passer sans encombres à cause du vent, il y aura un petit écrémage dès le mercredi.
Cette semaine se présente-t-elle comme une occasion pour vous de prendre du galon dans la hiérarchie mondiale ?
Mon but, c’est de commencer à courir en leader, et d’aller chercher un bon résultat au classement général. C’est la suite logique de ma progression, qui s’étalera sur plusieurs saisons. Mais d’ores et déjà, je sens bien que je me suis amélioré par rapport à l’année dernière. Je n’étais pas capable des mêmes performances à cette époque. Cela ne signifie pas que l’apprentissage est terminé, au contraire, mais je veux m’habituer à courir comme ceux qui terminent ces épreuves aux premières places. Et si j’ai les jambes et que l’occasion se présente, je n’hésiterai pas à bousculer tout cela dès la semaine prochaine. En tout cas, le parcours ne s’y est jamais aussi bien prêté. On sort des stéréotypes, et c’est tant mieux.
Les étapes du 09/03/2014 au 16/03/2014 :
Etape 1 : Mantes-la-Jolie - Mantes-la-Jolie (162,5km)
Etape 2 : Rambouillet - Saint-Georges-Sur-Baulche (205 km)
Etape 3 : Toucy - Circuit de Nevers Magny-Cours (180km)
Etape 4 : Nevers - Belleville (201,5 km)
Etape 5 : Crêches-sur-Saône - Rive-de-Gier (152,5km)
Etape 6 : Saint-Saturnin-lès-Avignon - Fayence (221,5 km)
Etape 7 : Mougins - Biot Sophia Antipolis (195,5 km)
Etape 8 : Nice - Nice (128 km)
Merci à A.S.O. / CYCLING NEWS - Thomas Cariou (www.aso.fr/fr/cyclisme.html) pour l'interview / Communiqué de Presse.
Toutes les informations concernant Paris - Nice 2014 sur www.letour.fr
Crédit-Photo de Patrick Dorckel
Par Jean-Marc Hecquet