Romain Pillon (RLM)
Je me sens bien à ROUBAIX LM
© - Crédit-photo de JM Hecquet - Romain Pillon, ( qui aura 25 ans le 28 aout prochain), a été l’invité surprise cet hiver en signant son premier contrat pro au Roubaix Lille Métropole . L’ex Champion Régional Nord Pas de Calais effectuant jusque-là ses classes à l’ESEG Douai et ceci depuis sa plus tendre enfance. Drivé par son Directeur Sportif de père , Romain étant par la force des choses , devenu le solide « leader » de l’ESEG Douai. Une formation douaisienne ravageuse à l’époque , dans laquelle le Romain coulait des jours heureux chez les élites amateurs. Mais voilà contre toute attente, le vainqueur du GP du Creusot 2013 fit le pas en rejoignant cet hiver la formation Continentale nordiste de Roubaix Lille Métropole, un choix de plus en plus confirmé par les dirigeants roubaisiens.
Contentieux et conscient des risques, l’ex douaisien a su demander « conseils » aux ex roubaisiens qui eurent l’occasion de faire ce choix avant lui et qui passèrent ensuite par le club douaisien . Comme Pierre Drancourt , David Deroo, Bastien Delrot ou encore Anthony Colin qui l’épaulèrent afin de le conforter dans sa position.
JM Hecquet : Romain reviens sur ce choix que tu as fait cet hiver , celui de passer Pro. Et comment on eut lieu les contacts
Romain Pillon « Pour un coureur comme moi qui n'a pas gagné énormément de courses, la meilleure chose est de passer en continentale. A l’inverse, les gars qui ont gagné une quinzaine de courses comme Warren Barguil ou Arnaud Démare à l'époque peuvent directement passer en WorldTour. C'est toute autre chose. Mais pour moi, c'était bien la meilleure façon d'opérer. C'est bien d'aller dans une équipe comme Roubaix. Très vite sans brûler les étapes j’ai vu ce qu'est le monde professionnel. A ce sujet je peux remercier Francis Van Londersele , Fred Delcambre Cyrille Guimard , mais aussi Daniel Verbrackel qui m’ont offert cette chance »
JM Hecquet : As-tu changé, tes modes d’entrainements, ton hygiène de vie…
Romain Pillon : « Je reste toujours à l’écoute de mon père, mais aussi de mon entraineur Arnaud Molmy. Avec eux, j’ai vu les choses changer dans ma préparation …J’ai fait de grosses charges de travail à l’entrainement un vrai changement pour moi. Après j’ai vite compris qu’il me fallait maigrir : J’ai donc perdu 8 à 9kgs , avec une hygiène de vie nécessaire au cyclisme de haut niveau.»
JM Hecquet : Tu es passé du rêve à la réalité, qu’est ce qui a changé pour toi …les distances, la façon de courir, le travail pour le leader
Romain Pillon : « Je suis quelqu'un qui écoute les consignes. Je sais me mettre à plat ventre afin de protéger mes leaders. Si Fred me demande d'aller à l'attaque, je le ferai aussi. Chez les pros, c'est un autre monde ! Attaquer, oui, mais il faut aussi compter ses efforts, sinon le retour de manivelle fait très mal. Il faut donc courir intelligemment. Mes premiers pas chez les pros furent hésitants au GP la Marseillaise, à Bessèges ou encore au Tour du Haut Var, mais petit à petit je me suis adapté aux distances, aux rythmes et aux accélérations …Surtout quand la télé donne le direct ! J’ai repris de la caisse au mois de mai avec les 4 Jours de Dunkerque , le cumul des distances m’a été bénéfique. Et depuis, je me sens bien dans le groupe …Les anciens m’ont vite intégré et je pense que tout le monde m’apprécie pour mon travail .Nous avons des gars d'expérience qui ont un rôle de grand frère ! Dimanche à Poitiers sur le site du Futuroscope se sera « mes » premiers championnats de France professionnels…Je serai au départ avec ce qui se fait de mieux en France aujourd’hui….Un rêve de gosse ! Maintenant la course c’est la course, la distance de 250km m’effraye un peu. Il faudra encaisser le premier assaut des pros team françaises , puis après on verra… »
JM Hecquet « N'est-ce pas trop dur de porter le nom de Pillon ? »
Romain Pillon : « Oui, il est vrai que c'est difficile. Mon père a été un très grand champion, j’en parlais dernièrement encore avec Jimmy Turgis , qui fut surpris de savoir que le père était un des fidèles de Johan Museeuw . On entend pas mal de critiques, mais le père vie pour le vélo , c’est même devenu un délégué syndical du vélo et des fois çà dérange ! . J'en ai bavé plus que les autres, mais à son écoute j’ai progressé. Il connaît le monde du vélo et il sait que c'est un sport et un métier très difficile et aujourd’hui il me prodigue de sérieux conseils. »
Pour Fred Delcambre , Romain Pillon progressera encore…
« Vous savez, on ne peut comparer la carrière du père et du fils, et Roubaix n’est pas la MAPEI… » Lâche Fred Delcambre qui a en estime le gamin qu’il a vu grandir dans le sillage du père. « Avec Francis Van Londersele lorsque notre choix s’est porté sur Romain , ce n’était pas pour son palmarès mais plus pour ses qualités de travailleur(Digne héritier du père !). Et aujourd’hui nous ne regrettons rien, Romain jusqu’ici a abattu un gros travail pour le collectif et il s’est vite intégré au groupe. Il a su très vite faire la différence entre le monde amateur et le monde professionnel… » Et d’ajouter « vous aurez des surprises, Romain a des qualités insoupçonnées, il progresse de course en course »
•2013
◦Vainqueur du Grand Prix du Creusot◦2e du Grand Prix de Tourteron, à Montreuil et de De Moeren Classic à Adinkerke◦3e du Grand Prix de Geluwe
© - Crédit-photo de JM Hecquet
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