COURSE HORS METROPOLE (Suite)
C’est Mickaël Bérard qui continue la série des interviews des courses exotiques. Le coureur ambertois a participé au Tour de Nouvelle Calédonie. Cette course internationale organisée par la Fédération Tahitienne de Cyclisme s’est déroulée du 6 au 16 septembre 2012. Accompagné par son camarade de club Ghyslain Lapanderie et Frédéric Vernet (USP Issoire), les auvergnats avaient intégré l’équipe OPT complétée par le breton Christophe Le Barbier et le néo-calédonien Jason Tessier. Mickaël termine quatrième au général, nous vous donnerons des résultats plus complets lors du prochain entretien avec Fred Vernet.
Mickaël, quelle était ton expérience des courses lointaines ?
C’est la 3ème année consécutive que je prends l’avion en fin de saison pour aller faire un tour cycliste hors métropole. J’ai donc couru 2 fois le tour de la Réunion et…… 2 fois deuxième au général. Le Tour de la Réunion est une superbe épreuve, je conseille à tout le monde de le faire une fois. Mais il y a très peu de nouveautés chaque année, l’idée d’y retourner une nouvelle fois n’était pas ma priorité. C’est là bas que l’équipe néocalédonienne et leur directeur sportif Laurent Gané nous ont vanté leur Tour cycliste. J’ai réussi cette année suite à un désistement à convaincre l’organisateur du Tour de Nouvelle Calédonie de nous proposer 3 places dans une équipe gérée par un sponsor local (Office Postes et Télécommunications). Une fois le plus dur fait, c’est-à-dire convaincre mon employeur de débloquer assez de jours de congés, me voila parti pour plus de 20 heures d’avion et 9 heures de décalage horaire…
Avant le départ de ce 42ème Tour de Nouvelle Calédonie quelles étaient tes ambitions ?
Pour ma part cette année, j’ai peu couru, j’ai suivi un cycle d’entrainement correct mais début juillet j’avais réalisé seulement 2 courses par étapes de 2 jours (Tryptique vallée de l’Ance et le Beaujolais) et une course d’un jour (Monts du Livradois) et je n’avais pas prévu de faire beaucoup plus. Mais quand on a su qu’on partait pour la Nouvelle Calédonie, Ghyslain, Fred et moi nous avons tous les trois postulé pour faire le Tour d’Auvergne. C’était une belle préparation, nous avons couru 5 jours ensemble, l’équipe était en ordre de marche. Nous avions avec Fred des envies de réussir que ce soit de bien se placer sur le général ou de glaner des victoires d’étapes.
Est tu satisfait des résultats ?
Pour moi, une 4ème place au général, pour Fred, 2 victoires sur les étapes les plus prestigieuses, l’équipe OPT assez discrète au début du fait de manque de relief à fait peur au moment des étapes montagneuses. Les équipes ambitieuses avec leurs sponsors privés avaient fait venir des coureurs de renom de Métropole ce qui confère un très haut niveau au Tour de Nouvelle Calédonie. L’arrivée au sommet de la mine de THIO, 6 kilomètres de pente en terre et cailloux restera un énorme souvenir. Fred s’impose en s’échappant à 20 km de l’arrivée et ne sera pas repris par le groupe de poursuivants où je me trouve, nous sommes 4 derrière lui, les 4 futurs premiers du général. Je règle le sprint du groupe pour offrir un doublé à l’équipe sur l’étape reine du tour. Ghyslain tout au long du tour joua un rôle d’équipier exemplaire, et comme toujours ne ménagea pas ces efforts, merci à lui.
Ce que tu as apprécié par rapport aux courses de métropole ?
C’est à l’extérieur de la métropole que j’ai effectué les courses par étapes les plus longues. Treize étapes pour ce Tour sans aucun jour de repos, il est rare de pouvoir faire ceci en France. Friant de course par étapes, j’affectionne ce genre d’épreuves. Ce qu’on apprécie le plus c’est le dépaysement, vivre au contact des tribus, partager leurs coutumes, on a vraiment été très bien accueillis. Le fait de pouvoir voyager grâce à sa passion est un véritable bonheur. Sur ce Tour, les équipes disposent d’une voiture suiveuse mais aussi d’un motard qui nous ravitaille et effectue le dépannage rapide, on était bien lotis chez Opt, notre motard avait une Repzol, à peine le temps de lever la main on avait déjà le bidon
Ce qui change des courses françaises, c’est que l’on vit 15 jours avec les autres équipes. Nous sommes adversaires sur le temps de la course, mais les autres moments nous les partageons ensemble avec nos hôtes et ceci crée des liens avec les autres coureurs.
Ta conclusion.
Réaliser un Tour hors métropole comme le Tour de Nouvelle Calédonie permet de ramener un sacré lot de souvenirs et d’anecdotes en course comme en dehors.
Je pense que ça nous marque assez pour qu’on s’en souvienne toute sa vie.
L’ambiance était au beau fixe dans l’équipe, je serais prés à affirmer que Ghyslain, Fred et moi étions les trois plus rigolos du Tour, n’en déplaisent à certaines équipes qu’on a un peu « saoulées » avec notre comique de répétition.
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Licenciés seniors du V. C. AMBERT 2013 :
Bérard Mickael
Lapanderie Ghyslain
Vincent Frédéric
Massacrier Clément
Soleilhac Florent
Brousse Geoffroy
Miolane Cédric
Di-Manno Dominique
Dufaut Loic
Verne Florent
Vincent Thomas
Brzezicki Jérôme
Jacquemond Cyril
Crozet Hervé
Combeuil Thomas
Crozet Fabrice
Brossel Berenger
Charrel Nicolas
Céni Jean-Christophe
Savinel Jean-Michel
Bernard Jean-Clément
Faure Romain
Faure Mathieu
Dupoux David
Filliat Christian
Vialle Romain
Propos recueillis par Régis Delpeuch
Crédit-photo de Mickaël Bérard
Par Régis Delpeuch